Do you like decadent stories full of love, sex, death, and other little trifles? You've admired the perfection of certain novels like Oscar Wilde's "Salomé", Huysmann's "Against Nature", even D'Annunzio's "The Pleasure" wasn't bad. You've rightly admired them, but I know, my dear readers, that you want more. You want its equivalent in musical form, indeed as a concept album. Well, if you're a bit familiar with French, you've found it.

In two words, the plot (spoiler warning: if you're fanatical about these things, don't read it and quickly close the link to avoid spoiling the pleasure of the first listen). A tabloid reporter (in French "cabbage leaf") one day walks into a hair salon and falls desperately in love with a shampoo girl. He takes her out, dances with her, and later flies over her like an airplane. But this is just the beginning of his troubles. One day, returning home, he catches her with two rocker macaques in the attitude of "a two-jack guitar"... In his despair, he will kill her and cover her with the snow-colored foam of a fire extinguisher. His delirium will end in an asylum, with Playboy bunnies gnawing on his cabbage-like vegetable skull.

The plot read like this seems eccentric and a bit vulgar, the record is not at all, it has an almost classical composure. For those who do not know, Gainsbourg is a true genius of the French language, a new Prevert. Additionally, he has the gift of turning trash into gold, akin to Quentin Tarantino. The arrangements are good too.

Naturally, the comparison with the more famous and equally magnificent "Histoire de Melody Nelson" spontaneously arises. But we know well that every genius actually has monothematic obsessions...

Tracklist and Lyrics

01   L'Homme à tête de chou (02:59)

02   Chez Max coiffeur pour hommes (01:59)

03   Marilou reggae (02:11)

04   Transit à Marilou (01:33)

05   Flash Forward (02:37)

Un soir qu'à l'improviste, je toque,
Je frappe à ma porte toc-toc
Sans réponse je pousse le loquet,
J'écoute gémir le hamac,
Grincer les ressorts du paddock
J'avance dans le black out,
Et mon Kodak,
Impressionne sur les plaques sensibles de mon cerveau
Une vision de claque,
Je sens mon rythme cardiaque
qui passe brusquement à mac-2
Tic-tac, tic-tac, tic-tac, tic-tac,
Comme sous un électro-choc,
Elle était entre deux macaques,
Du genre festival à Woodstock,
Semblait une guitare rock à deux jacks,
L'un a son trou d'obus, l'autre a son trou de bal, crack
Hey Doc, qui moi? paranoïaque?
Demandez donc un peu au vioque qui est portier de nuit,
Au Roxy Hotel si je débloque,
C'est là à jamais sur le bloc note de ma mémoire,
Black sur Waret, et quoi que je fasse,
Ça me reviendra en flash back, bordel,
Jusqu'à ce que j'en claque

06   Aéroplanes (02:36)

Marilou se fait des aéroplanes
En repliant des dépliants d'agences de voyages genre Cook
Où l'on peut voir des pin-up à gros seins new-look
Sur fond d'azur de Louisiane

Elle est marrante, c'est une fan
Du cap'tain Cook
Elle a sur lui tout un press-book
Aussi sur Tarzan dont elle est folle comme Jane

Je la vois assez l'enlacer et lui de liane en liane
Pousser son cri en volapük
Du coté de Pernambouc
Et moi Cheeta le singe qui leur cavale au cul dans la savane

Pauvre idiote tu rêves, tu planes
Me traites de fauché, de plouc
De minable, d'abominable bouc
Qu'importe, injures un jour se dissiperont comme volute Gitane.

07   Premiers symptômes (01:14)

J'ai ressenti les premières atteintes du mal,
Sous les sarcasmes de Marilou,
Mes oreilles après des mots comme vieux con, pédale,
Se changèrent en feuilles de chou.
Aux aurores, j'allais au café buraliste
Faire provision de fumigènes,
Et je demandais au pompiste
Derrière le zing, le plein de kerozene,
Puis traînant mes baskets,
Je m'allais enfermer dans les water closet,
Ou là je vomissait mon alcool et ma haine, Marilou,
Titubant je m'en revenais, et les petits enfants riaient de mes oreilles en chou-fleurs,
J'avais pris peu à peu la tronche d'un boxeur

08   Ma lou Marilou (02:41)

09   Variations sur Marilou (07:40)

10   Meurtre à l'extincteur (00:47)

Pour eteindre le feu au cul de Marilou,
Un soir n'en pouvant plus de jalousie,
J'ai couru au couloir de l'hotel decrocher de son clou,
L'extincteur d'incendie.
Brandissant le cylindre d'acier je frappe paf,
Et Marilou se met à geindre,
De son crane fendu s'echappe un sang vermeil,
Identique au rouge sanglant de l'appareil,
Elle a sur le lino, un dernier soubresaut, une ultime secousse,
J'appuie sur la manette, le corps de Marilou disparait sous la mousse.

11   Marilou sous la neige (02:24)

12   Lunatic Asylum (03:21)

Marilou Marilou
Le petit lapin de playboy,
Ronge mon crâne vegetal,
Shoe shine boy
Oh Marilou, petit chou,
Qui me roulait entre ses doigts comme du caporal,
Me suçotait comme un cachou,
Elle savait le dialecte chou, pou pou pidou
Tu sais ma lou, dans cette blanche clinique neuro-psychiatrique,
A force de patience et d'inaction, j'ai pu dresser un hanneton
Sur ma tête héliport d'helicoléoptère,
De ses élytres d'or refermant l'habitacle,
Incline ses antennes porteuses d'S.O.S
Mais merde les phalènes frémissantes de stress,
Interceptent en vol mes signaux de détresse, manque de bol
Marilou
Marilou
Les parasites de radio poux m'ont brouillé mes messages fou
Que j'étais de toi Marilou

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